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écrirec'estrigolo

26 août 2012

JOHN IRVING Drenière nuit à Twisted River

Dernière nuit à Twisted River de John IRVING: L'histoire de ce roman s'échelonne sur 50 ans. On suit pendant plus de 600 pages le vie d'un écrivain. La façon dont il devient écrivain, sa vie, sa famille. On se promène du New Hamshire, vers Boston et Toronto. Le lecteur navigue dans le temps au fil des allers et retours de l'auteur sans que l'on s'y perde. On s'attache aux personnages rustres, tel Ketchum le bucheron qui veillera toute sa vie sur notre héros: Dany. La destinée de Dany n'a rien d'une vie linéaire, puisqu'il doit fuir avec son père un bonne partie de sa vie après avoir tué la bonne amie de celui-lui alors qu'il n'avait que douze ans et l'avait confondu avec un ours.....
C'est du bon IRVING, on retrouve ses passions pour le grand nord américain et la lutte qu'il a lui même pratiqué.
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26 août 2012

Virginia et Vita de Christine Orban

"Virginia et Vita "de Christine Orban chez Albin Michel. Virginia Woolf que tout un chacun connaît surtout pour son roman Mirs Daloway porté à l'écran sous le nom de "Hours" vit une passion tourmentée avec Vita Sackeville une aristocrate. Mais on est en 1927 et les moeurs ne sont pas ce qu'ils sont actuellement. Tout est en non dits, Christine Orban dépeint les tourments de Virginia qui par ailleurs souffre de maladie mentale. Elle est à la fois tenaillée et tiraillée par cet amour pour cette femme si différente. La jalousie et la passion sont au coeur de ce roman, il est écrit de façon délicate et presque "ancienne".

23 août 2012

La technique employée en tant qu'auteur d'un portrait.

 

Je voulais qu'on entende la musique en te regardant, que l'on ressente  la chaleur de ce début d'après-midi dans ce petit village niché dans le sud de la Crète.

Le décor, divin, se prête si bien  à cet essai photographique. Je te dis "tu" mais ton âge avancé mérite tout mon respect et c'est timidement que je te demande de poser pour la photo. Tu es assis sur une chaise à l'ombre d'un grand arbre fleuri, un violon entre les mains. Tes cheveux  gris, ta barbe longue et emmêlée donnent à ton visage cet air de sagesse qui se dégage dès le premier regard. Tu ne demandes rien mais on reste là à t'écouter, parenthèse dans le temps qui passe.

J'ajuste  mon appareil et je te regarde au travers de l'objectif, j'ai enlevé l'auto focus pour bénéficier pleinement de la profondeur de champ pour que ton visage se détache de l'ensemble et que l'on voit que tu souris. Tu as l'air d'apprécier d'être la vedette et j'en profite pour mitrailler donnant la priorité tantôt à la vitesse tantôt à l'ouverture.

L'image reste gravée dans mon esprit comme cet après-midi si chaud. Je n'ai même pas besoin de regarder la photo, j'entends la petite musique qui s'échappe de ton violon.

23 août 2012

Ecrire à son propre visage

 Tu crois que j'aurais pu m'appeler Narcisse ou la méchante reine?

Miroir! Miroir! Que me fais-tu ce matin? Il y a trop de lumière, à peine sortie du lit c'est un calvaire.

Je préfère la pénombre qui lisse les traits pour que mes yeux verts plantés dans les tiens ne voient que ces yeux justement, oubliant le reste.

La trace de l'oreiller sur  ma joue, les cheveux en bataille, ce visage fripé, pas réveillé; je n'ai pas envie de les voir pour le moment. Dans une heure ou deux, il aura repris allure humaine, enfin presque. Au fond, tout cela n'est qu'une question de perception. Mon cerveau analyse ce que l'œil lui renvoie suivant l'heure ou l'humeur. Je souris ou pas à cette image. De hideuse, elle  peut devenir flatteuse puis de nouveau se brouiller, être réconfortante lorsque le moment s'en fait sentir puis impartiale dans les instants de doute ou d'interrogation. Elle se décale parfois et me demande un effort pour  revenir à la réalité. Oui! Oui! C'est bien moi qui suis là en face de toi.

23 août 2012

Un adjectif + une image

 Un œil sévère comme un inquisiteur Espagnol

Des cernes creusés par les marées successives

Un regard fort comme l'idée qui s'impose telle une évidence au lever du jour

Des joues pleines comme une besace après la chasse

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23 août 2012

Le verbe

 Me satisfont

Les voyages

Les bons repas

Les soirées entre amis

                         Me satisfont

 

M’enchante

La mer qu’on voit danser

Le soleil qui se lève

La cime des arbres qui s’agite

                        M’enchante

 

 

M’amuse

Les premiers pas de l’enfant

Son regard étonné

Sa victoire sur l’équilibre  

                       M’amuse

 

M’émeut

Ton regard sur le monde

Ton envie d’avancer toujours

Ton souhait d’apprivoiser ta destinée

                 M’émeut

23 août 2012

3 : Mon geste

 J’aurais toute une après-midi

Une après midi rien que pour moi

Libre de mes gestes, libre de mes envies

Tout un ensemble d’idées s’imposeraient à moi.

 

Un feu crépiterait dans la cheminée

Alors que le vent et la pluie s’acharneraient contre les baies vitrées

La banquette serait trainée devant les flammes

Mes vêtements seraient troqués contre un pull trop grand et un pantalon de jogging.

 

Le thé brulant serait posé sur la table du salon

La musique s’échapperait  tranquillement des enceintes

Il manquerait juste un coussin que je m’empresserais d’aller chercher dans la pièce d’à côté.

Je le tapoterais,  j’enverrais alorsc valser mes chaussons et, dans un geste des plus salvateurs je m’allongerais sur la banquette pour rêvasser toute l’après midi.

Ho joie !

23 août 2012

Un geste

Je sirotais tranquillement un verre d’eau gazeuse sur la terrasse d’un café qui faisait face à la mer. Le temps était divin, une brise légère agitait le parasol qui me protégeait du soleil.

Ils sont venus s’installer à deux tables de la mienne. Elle, jeune, mince, la taille cintrée dans une robe aux tons clairs. Lui, plus âgé, dans un ensemble, jean pull,  genre chic décontracté. 

Je me suis mise à les observer derrière mes lunettes fumées, curieuse, intrusive. Je ne pouvais les entendre. Elle parlait, parlait. Lui, la regardait et machinalement saisissait le lob de son oreille  droite entre  le pouce et l’index. Le lob rougissait  sous le frottement consciencieux de  ses deux doigts. Comme il la désirait !

23 août 2012

Atelier d'écriture: Un vêtement

 

La question qu’elle devrait se poser, c’est ce que je suis devenu. J’ai disparu  de son armoire un jour de grand rangement. Je sais bien qu’elle a hésité avant de me jeter dans un sac où j’ai rejoint des fringues trop petites, démodées ou défraichies.

Mais au fond,  peu importe sur quelles épaules j’ai fini ma vie. Ce qui  me paraît essentiel aujourd’hui c’est la façon dont je suis né, dont j’ai  vécu dans son imaginaire.

Elle m’a vu la première fois sur un catalogue : je prônais, heureux sur le dos d’un joli mannequin. Elle, elle égrainait les jours qui la séparaient d’un mari voyageur, parti travailler au loin. J’ai bien vu son regard s’arrêter sur moi, son esprit s’emballer. Une étincelle venait de s’allumer au moment où elle m’a découvert sur cette page de catalogue.

La graine venait d’être semée, allait-elle pousser ?

Il ne lui fallut que quelques jours pour franchir la porte d’un magasin de laine, son catalogue sous le bras. La vendeuse m’admira à son tour, je n’étais alors qu’un objet virtuel mais elle vit rapidement que de virtuel j’allais devenir réalité. «  Et  que je choisisse les meilleures laines, les couleurs les plus fidèles, les aiguilles les plus adaptées. Et que je mette tout ça dans un grand sac et que je paie » Tout ça ? Et oui, c’est qu’il y a tellement de laines et de couleurs différentes ! Peu importe, elle s’en fiche du prix, je le vois bien.

Voilà, j’existe, je ne suis qu’un tas de pelotes de laine dans un sac en papier mais j’existe dans sa tête, dans son cœur, dans son corps.

Je fais connaissance avec son appart. Tiens, y a un chien. S’en suivent des mois de création, d’impatience, de rage, d’énervement, d’insatisfaction. Puis au fil du bruit des aiguilles qui s’entrechoquent, enfin me voilà. Je suis un beau pull multi-color avec sur moi représentés tous les pays du monde. Je suis une map-monde à moi tout seul. On est fiers tous les deux quand on sort le soir. Je lui tiens chaud, elle est  fière de moi.

5 août 2012

La liste de mes envies

Mes lectures de juillet: Grégoire Delacourt "La Liste de mes envies" j'ai envie de rajouter ou l'éloge de la médiocrité. Certes ce roman se lit très vite, Jocelyne dit "Jo" qui rêvait d'être styliste tient une boutique mercerie. Elle joue à l'Euro million et gagne. Que pensez-vous qu'il advint? Mue par la peur de chambouler sa vie elle renonce à en informer son entourage et particulièrement son mari. On assiste alors à une descente aux enfers!!!! Le texte m'a fait pensé à l'élégance du Hérisson en moins philosophique bien sûr mais j'ai retrouvé cette drôle de sensation que les pauvres doivent rester pauvres et n'ont pas droit au bonheur au prétexte dont ne sait quelle morale judéochrétienne. Bon vous avez compris que je n'ai pas été emballée.
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